Les sangliers prennent leurs aises en ville
À Fréjus, les sangliers ne se cachent plus. De jour comme de nuit, ils arpentent les rues et les jardins sans la moindre crainte. Face à cette situation devenue incontrôlable, la mairie a décidé de frapper fort : toute personne qui leur donne à manger s’expose désormais à une amende de 450 euros.
Mettre fin à une mauvaise habitude
Les services municipaux ont rappelé que le nourrissage des sangliers est strictement interdit par le Code de l’environnement. Cette règle s’applique sur l’ensemble du territoire communal, qu’il s’agisse des zones résidentielles ou des espaces naturels.
Depuis plusieurs semaines, les animaux issus du massif de l’Estérel descendent jusque dans les lotissements, attirés par les restes alimentaires. Le problème : ils perdent toute méfiance envers l’homme, multipliant les incidents et les dégâts.
Entre bienveillance et inconscience
Certains habitants admettent nourrir les sangliers « par compassion » ou « pour le plaisir de les voir de près », d’autres accusent surtout les touristes, souvent prompts à s’en approcher pour les filmer ou les prendre en photo. Résultat : la cohabitation devient impossible et les riverains paient le prix fort, clôtures arrachées, pelouses retournées et routes dangereuses à la tombée du jour.
Une problématique qui dépasse Fréjus
Dans tout le département du Var, la population de sangliers explose. Le réchauffement climatique, l’accès facile à la nourriture et la baisse du nombre de chasseurs compliquent la régulation. Le phénomène n’est d’ailleurs pas isolé : de nombreuses régions françaises font face à la même invasion. Sur les réseaux, la décision municipale divise. Les uns y voient une mesure nécessaire pour la sécurité publique, les autres pointent du doigt la chasse et l’agrainage, qu’ils accusent à tort d’entretenir le problème.