"Grèce : une meute de loups massacre cinq chiens de chasse dans la région de Nafpaktie"
InternationalLes attaques de loups se multiplient
En Grèce, les attaques de loups sur les chiens de chasse prennent une tournure dramatique. Dans la région montagneuse de Nafpaktie, au cœur de la préfecture d’Étolie-Acarnanie, les chasseurs vivent désormais dans la crainte permanente. Le dimanche 26 octobre, cinq chiens de chasse ont été tués lors d’une attaque d’une rare violence.
Chaque semaine, de nouveaux cas sont recensés dans ce secteur où la population lupine ne cesse d’augmenter. Selon le média cynégétique Ihunt, il ne s’agit plus de faits isolés, mais bien d’un phénomène récurrent qui dévaste les meutes de chasseurs locaux.
Un témoignage bouleversant
Le chasseur Fotis Moschandreas, témoin direct de la scène, raconte : « Une meute de loups a surgi dans la végétation dense. Nos chiens, jeunes et encore peu expérimentés, n’ont pas eu le temps de fuir. En suivant leurs colliers GPS, nous n’avons retrouvé que des restes. Ces chiens étaient nos compagnons, nos partenaires de vie. Leur perte est inacceptable. »
D’après son récit, les chasseurs ont tenté d’intervenir, tirant en l’air pour faire fuir les loups, mais il était déjà trop tard. Certains chiens étaient encore vivants, grièvement blessés, d’autres complètement dévorés.
Cinq chiens tués, une scène d’horreur
Les victimes sont toutes connues du groupe :
Azora, une beagle croisée, tuée sur le coup, Tzimis, croisé Posavac, retrouvé à moitié dévoré, Arapis, grièvement blessé à la poitrine, est mort quelques heures plus tard malgré les soins d’urgence, Zeus, croisé, retrouvé à moitié mangé, Rita, chienne de chasse grecque de pure race, a disparu pendant l’attaque ; seuls son collier GPS et un morceau de cou ont été retrouvés.
Pour Fotis Moschandreas, le constat est sans appel : « Si l’État ne réagit pas, nous pleurerons encore d’autres chiens. Peut-être même un jour des hommes. Nous ne cherchons pas la vengeance, seulement des mesures de protection. »
Un phénomène européen
Ce drame n’est pas un cas isolé. En France, des incidents similaires ont déjà été signalés dans plusieurs régions, tout comme en Finlande, où les chiens de chasse paient également un lourd tribut.
Les chasseurs grecs dénoncent aujourd’hui l’inaction des autorités et appellent à un recensement national des attaques afin de mettre en place des solutions concrètes.