Si l'attention médiatique se focalise souvent sur les accidents de chasse (au nombre de 100 cette saison selon l'OFB, dont 11 dramatiques décès), une autre courbe s'affole dans l'ombre : celle des violences subies par les chasseurs eux-mêmes. La cohabitation dans les campagnes françaises se tend. Insultes, sabotages, menaces : selon les chiffres révélés ce 3 décembre, être chasseur en 2025 expose de plus en plus à l'hostilité d'une partie des usagers de la nature.
Des chasseurs qui portent enfin plainte La Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) a mis en place une plateforme pour recenser ces actes. Le bilan dressé entre juin 2024 et mai 2025 est sans appel : 229 signalements ont été enregistrés. Mais le chiffre le plus marquant est judiciaire : 65 signalements ont donné lieu à un dépôt de plainte, soit 28 % des cas. C'est une nette progression par rapport aux années précédentes (où le taux stagnait sous les 15 %), signe que le monde cynégétique ne veut plus laisser passer les agressions sans réagir.
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63% des actes visent le matériel et les chiens Dans le détail, ce sont les atteintes aux biens qui explosent (63,3 % des faits). Miradors sciés, pneus crevés, cabanes incendiées ou, plus grave encore, atteintes à la vie des chiens de chasse. Le reste (36,7 %) concerne directement les personnes : injures, diffamation et menaces physiques.
Face à cette recrudescence de vandalismes, de plus en plus de sociétés de chasse et de propriétaires privés décident de s'équiper pour surveiller leurs installations. Sur France-Chasse.com, la catégorie Caméras et Pièges Photographiques (Voir les modèles) est l'une des plus visitées cette saison. Initialement prévus pour le gibier, les modèles GSM (qui envoient la photo en direct sur téléphone) sont désormais massivement utilisés pour sécuriser les rendez-vous de chasse et identifier les auteurs de dégradations.
Une attente de fermeté Alors que les chasseurs sont régulièrement pointés du doigt, ce rapport rappelle qu'ils sont aussi, et de plus en plus so