La Fédération Départementale des Chasseurs de la Creuse (FDC23) vient de confirmer une mauvaise nouvelle pour ce début d'hiver : la détection d’un second sanglier porteur de la maladie d’Aujeszky sur son territoire. Après un premier signalement à Clugnat début décembre, c’est désormais la commune de Toulx-Sainte-Croix qui enregistre un cas positif.
Une circulation active du virus
Ces deux détections rapprochées (deux communes touchées en moins d’un mois) confirment malheureusement que le virus circule activement au sein des populations de suidés locales. Le piège de la maladie d'Aujeszky réside dans son invisibilité : les sangliers infectés sont des "porteurs sains". Ils ne présentent aucun symptôme visible mais sont des bombes virales pour les carnivores.
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Un danger mortel pour les chiens
Si le sanglier survit au virus, ce n'est pas le cas du chien. Pour nos compagnons de chasse, la contamination (par contact direct, sang ou salive) déclenche une cascade de symptômes neurologiques violents :
- Hypersalivation excessive ;
- Démangeaisons démentielles (automutilation) ;
- Troubles nerveux graves.
L’issue est invariablement fatale en quelques jours. Face à cette menace, la Fédération insiste sur la vaccination, seul rempart médical efficace à ce jour.
La maîtrise post-tir : le geste barrière
Au-delà de la vaccination vétérinaire, la prévention passe par les gestes barrières sur le terrain. La contamination intervenant lors du contact direct (morsure, léchage), il est impératif de rompre ce lien dès la fin de l'action de chasse.
Sur France-Chasse.com, nous recommandons aux conducteurs et piqueux de s'équiper de Laisses et Longes solides. Dès que l'animal est servi, attachez immédiatement vos chiens pour éviter qu'ils ne "fassent la peau" ou lèchent les plaies du gibier. C'est un réflexe de sécurité sanitaire indispensable dans les zones à risque comme la Creuse aujourd'hui.