Chaque hiver, un ennemi silencieux prolifère au sommet des pins : la chenille processionnaire. Aux Moutiers-en-Retz (44), les chasseurs ont décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Fusil en main, ils ne traquent pas le gibier, mais détruisent les nids de ces insectes hautement urticants, dangereux pour les animaux comme pour l’homme.

Une mission de précision

Cette opération, menée en coordination avec la municipalité, repose sur un recensement précis des zones infestées. Une douzaine de chasseurs se déploient par petites équipes pour traiter les arbres signalés.

L'efficacité est au rendez-vous : pour cette édition, 800 cartouches ont été prévues, contre 1 000 l’an passé. Cette baisse du nombre de munitions prouve que la pression exercée année après année porte ses fruits : le nombre de nids diminue. Chaque tir au fusil permet de détruire ou d'éventrer le cocon, exposant les larves au froid, là où d’autres méthodes nécessiteraient des moyens coûteux (nacelles, échenillages).

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Un danger mortel pour les chiens

Si la mobilisation est si forte, c’est en raison de l’extrême nocivité des poils urticants. Chez le chien, le simple contact par curiosité peut virer au drame : brûlures, œdèmes, nécrose de la langue, voire choc allergique mortel.

Le danger explose lorsque les chenilles quittent le nid pour descendre au sol (la procession). En détruisant les nids l'hiver, les chasseurs agissent en amont. Toutefois, la prudence reste de mise lors de vos sorties. Pour éviter tout contact accidentel avec des chenilles au sol ou des nids tombés, le contrôle de votre animal est impératif. Sur France-Chasse.com, nous conseillons aux propriétaires de privilégier les sorties en Laisse ou en Longe dans les zones à risque (pinèdes), afin de pouvoir réagir immédiatement si votre compagnon s'intéresse d'un peu trop près à ces insectes.

Une action d'utilité publique

L’exemple des Moutiers-en-Retz illustre le rôle concret des chasseurs dans la gestion des territoires. Cette régulation bénévole est une véritable mission de service public. Face au réchauffement climatique qui favorise la progression de ce nuisible, cette méthode pragmatique rappelle que les chasseurs sont des acteurs essentiels de la sécurité sanitaire en milieu naturel.