L'affaire avait mis en alerte le monde cynégétique landais la semaine dernière. Deux palombes prélevées présentaient des nodules blancs inquiétants au niveau du foie. Le verdict du laboratoire est tombé ce 26 décembre et il a pris tout le monde de court : ce n'est pas la yersiniose.
Une surprise générale
Il y a quelques jours, la Fédération des Chasseurs des Landes (FDC40) tirait la sonnette d'alarme. Les symptômes observés (nodules blanchâtres sur les viscères) signaient, pour les vétérinaires comme pour les techniciens, une signature typique de la yersiniose (ou pseudo-tuberculose), une zoonose potentiellement transmissible à l'homme.
Pourtant, les Laboratoires des Pyrénées et des Landes ont balayé cette hypothèse. Plus étonnant encore, aucune bactérien’a été détectée dans les échantillons collectés le 19 décembre dans le secteur de l’Armagnac. « On était presque certains d’avoir un résultat positif à la yersiniose », avoue le directeur de la FDC40 à France Bleu, ne cachant pas sa surprise face à ces résultats négatifs qui laissent le mystère entier.
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L'inspection de la venaison : geste barrière n°1
Faute de coupable identifié, la Fédération ne compte pas pousser les investigations plus loin pour l'instant, sauf si de nouveaux cas se déclarent. Cependant, du côté de la Préfecture, on joue la carte de la sécurité maximale. Philippe Nollen, directeur de la DDETSPP des Landes, maintient l’appel à la vigilance.
Si la bactérie est écartée, la consigne reste stricte : ne jamais consommer un animal dont le foie ou les viscères présentent un aspect douteux. Cette inspection sanitaire est la responsabilité du chasseur au moment de l'éviscération. Pour réaliser cet examen avec précision et sans risquer de percer les organes (ce qui contaminerait la viande), un outillage adapté est indispensable.
Sur France-Chasse.com, nous recommandons aux chasseurs de toujours avoir dans leur sac des Couteaux de chasse bien affûtés. Un couteau à lame fixe ou un set de découpe dédié permet d'ouvrir le gibier proprement pour inspecter l'état sanitaire interne avant toute consommation.
Prudence maintenue
En attendant d'en savoir plus sur cette anomalie, les gestes barrières s'appliquent :
- Port de gants obligatoire à l’éviscération.
- Lavage des mains et des couteaux après manipulation.
- Destruction des carcasses suspectes.
Même si le laboratoire se veut rassurant sur l'absence de bactéries connues, le principe de précaution prévaut dans les Landes.